Un café avec... Estelle, accompagnante périnatale et parentale

Un café avec… Un café avec… Estelle, accompagnante périnatale et parentale

Un café avec... Estelle, accompagnante périnatale et parentale

Temps de lecture estimé : 5min10

Dans cette deuxième interview, j’ai le plaisir de recevoir Estelle, qui est accompagnante périnatale et parentale. Elle vient nous partager ses astuces et ses conseils pour vivre au mieux sa grossesse, ainsi que l’arrivée de bébé. C’est un grand changement dans la vie d’un parent ! Alors si tu es actuellement enceinte, ou que tu viens d’accueillir bébé, cet article est fait pour toi 😊

Hello Estelle, merci d’avoir accepté mon invitation ! Peux-tu te présenter pour celles qui ne te connaîtraient pas encore ?

Alors j’ai 29 ans, je vis depuis toujours sur Bordeaux, mais aujourd’hui aux côtés d’un mari et de deux merveilleux enfants (3 ans et 6 mois).

Ancienne infirmière, j’accompagne les futurs et jeunes parents durant leur grossesse et leur parentalité au travers d’ateliers parents/enfants et d’accompagnements sur mesures. Je propose des ateliers signes avec bébé, massage bébé, des consultations sommeil, et de l’hypnose périnatale.

Portrait chinois :

  • Si tu étais un livre, tu serais… L’élégance du hérisson, de Muriel Barbery (doux, mais cruel, optimiste tout en étant fataliste, j’adore !)
  • Si tu étais un jour de la semaine, tu serais… Vendredi (dans l’attente du week-end et dans la satisfaction de la semaine)
  • Si tu étais un plat, tu serais… des lasagnes !
  • Si tu étais un personnage Disney, tu serais… Simba 🦁
  • Si tu étais un moment de la journée, tu serais… la pause-café avec un bon cookie !

Pourquoi as-tu voulu devenir accompagnante périnatale et parentale ?

Ma première grossesse a été révélatrice. Entrée dans la maternité, je me suis littéralement passionné pour le maternage proximal : éducation dite bienveillante, le portage, l’allaitement, etc. Et même temps, je l’ai vécu comme une grande solitude. Les professionnels n’allaient pas du tout dans ce sens, mon entourage ne comprenait pas ce choix.

J’ai cheminé, je me suis auto-formé pendant un temps. Puis très vite, j’ai pris la décision de faire de ma passion mon métier et de me former officiellement. L’entrepreneuriat me permet d’être disponible pour mes enfants, et d’évoluer comme je l’entends en faisant ce que j’aime. (Le pied quoi !).

Quels sont les principaux problèmes que peuvent connaître les futures mamans ?

Tout d’abord, je dirais la solitude. Les futures mamans passent par une phase de questionnements sur leur propre vécu, sur ce qu’elles veulent transmettre à leurs enfants, etc. Elles peuvent se sentir seules malgré la présence du conjoint, de la famille ou autre. Elles ont besoin d’une écoute non jugeante et bienveillante.

Ensuite, je dirais le manque d’information. Bien sûr, elles ont le suivi de leur sage-femme ou de leur gynécologue. Cependant, devenir mère ne se résume pas à être enceinte, aller à la maternité, pousser et tadaaam : bébé est là. Les femmes ont besoin d’une information claire et large sur leurs droits et leurs possibilités. L’accompagnement dit “classique”, l’oublie parfois. Et pourtant, on préviendrait bien plus de problématiques à l’accouchement ou de dépression du post-partum en donnant toutes les clés aux futures mamans.

Quels sont tes conseils pour vivre au mieux sa grossesse ?

Continuez à vivre ! On mange, on bouge, on sort de chez soi, on fait la fête (surtout) !

Ce que je veux dire, c’est qu’il ne sert à rien de s’arrêter de faire ce que l’on faisait avant la grossesse. Au contraire, une femme, sans contre-indication médicale, qui reste active durant sa grossesse, a nettement moins de risques de complications à l’accouchement. Se faire plaisir permet de libérer un max d’ocytocine dans notre organisme et ça, on en a besoin pour la grossesse, l’accouchement et le post-partum. Prendre du plaisir dans tout ce qu’on fait, c’est la base.

On s’entoure d’une équipe professionnelle de choc !

Outre les professionnels médicaux comme les gynécologues ou les sages-femmes, d’autres corps de métiers sont le pilier d’une grossesse sereine : accompagnante périnatale (bien-sûr), ostéopathe, acupuncteur, consultante en lactation, sophrologue, naturopathe, etc. Trouver une équipe en qui elles ont confiance, avec qui elles se sentent écoutées, conseillées, permettra aux futures mamans de s’épanouir dans leur grossesse.

Comment faire pour ne pas se retrouver seule à l’arrivée de bébé ?

On demande de l’aide. C’est tellement facile à écrire, mais dans la réalité, c’est ce qu’il y a de plus difficile à faire. C’est pourtant crucial. Si personne de son entourage n’est disponible, il y a des professionnels pour ça, l’accompagnante périnatale en fait parti.

Ce que je conseille toujours, c’est de consacrer son dernier trimestre de grossesse à organiser le postpartum immédiat, soit le premier mois de bébé.

On prévoit de déléguer TOUTES les tâches du quotidien comme le ménage, le repas, les courses, le linge, etc TOUT ! Notre objectif étant de se reposer et de nous occuper de bébé à 100 %.

Comment peut-on commencer à créer un lien avec son bébé ?

Tout au long de sa vie intra-utérine, le bébé a ses sens qui se développent dès le deuxième mois de grossesse. Alors ne pas hésiter à faire fonctionner tous ses sens. Il percevra les caresses, les massages, les pressions. Vous pouvez lui parler (très important) et lui faire écouter de la musique.

Pour les personnes qui ont des difficultés à parler à leur bébé (ce qui arrive souvent) préparer son petit nid tout doux peut être un moyen d’investir ce petit être.

En soi, tant que c’est au rythme des parents, tout va bien. Faire participer le conjoint au maximum pour que lui aussi tisse ce lien avec bébé.

Nous pouvons également travailler ce lien en hypnose périnatale. C’est toujours un très beau moment. D’autres pratiques comme la sophrologie ou l’haptonomie sont de belles approches pour communiquer avec bébé.

Que faire quand son bébé ne fait pas ses nuits et qu’on est épuisée ?

Ah le sommeil… Si je devais dire qu’une chose, c’est : en parler ! Mais à la bonne personne. Si on vous dit : “Laisse-le pleurer !” ou “Bah, c’est ça être maman, ne plus dormir !” Fuyez ! Vous n’êtes pas au bon endroit.

Le manque de sommeil, c’est l’épuisement assuré.

Première chose, surtout les premiers mois, on se repose dès que bébé dort. Que ce soit faire une sieste, lire un livre ou scroller sur Instagram, c’est ok. L’important est de se reposer ! Alors, on délègue et on tente de lâcher prise.

Deuxième chose, tout dépend de l’âge de l’enfant évidemment, mais en règle générale s’il n’y a pas d’amélioration dans les 2/3 semaines, on consulte. Surtout ne pas attendre la crise de nerf ! Que ce soit avec moi ou un autre professionnel, il y a aujourd’hui des consultants en sommeil formés pour accompagner les parents dans le sommeil de leurs tout-petits.

Y a-t-il des changements lors de la 2ème, 3ème ou 4ème grossesse (ou plus) ?

D’un point de vue psychologique, c’est souvent là que les mamans prennent conscience de l’importance de l’accompagnement et s’entourent de professionnels en qui elles ont confiance.

Sinon, tout dépend de la première grossesse et du vécu de la maman. Si la première grossesse s’est bien déroulée, sans trop grande complication à l’accouchement, la deuxième est plus sereine avec du lâcher-prise.

Dans le cas où la maman a vécu une grossesse à risque, une complication à l’accouchement ou le deuil de son bébé, on comprend bien que la deuxième grossesse et les suivantes ne seront pas sereines.

D’un point de vue physiologique, chaque grossesse est différente. Que ce soit dans les symptômes de grossesse, dans l’accouchement ou dans le post-partum, il n’y a pas de règle. Bonne nouvelle pour celles qui ont eu des grossesses problématiques ! Ce ne sera que le suivi qui en sera impacté.

Comment gères-tu ton quotidien de maman entrepreneure ?

Comme beaucoup, j’ai 18 casquettes par jour 😅. Je jongle entre emmener et récupérer mon fils à l’école, ma fille la journée, tout en travaillant, me formant encore et les charges du quotidien.

On forme une plutôt bonne équipe avec mon mari, donc je peux dire que j’ai zéro charge mentale.

C’est de l’organisation et du lâcher-prise.

J’ai pris la décision de quitter mon emploi salarié pour pouvoir organiser mon temps comme je le voulais et être libre d’évoluer à mon rythme et celui de ma famille. J’essaye de garder ça en tête et d’être indulgente envers moi-même.

Merci Estelle pour toutes ces informations très intéressantes ! Si tu souhaites avoir plus de conseils ou d’astuces, tu peux la retrouver sur Instagram et sur son site internet 😊

💬 Comment se passe (ou s’est passé) ta grossesse ? 👇
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